Schéma hydraulique simplifié d’un engin-pompe


Les fourgons-pompes apparaissent au début du XXème siècle (voir notre article) et constituent depuis l’ossature des centres de secours pour la lutte contre les incendies.

Ce sont des autopompes, c’est à dire qu’ils embarquent une pompe à incendie animée par le moteur de propulsion. Une prise de force, ou prise de puissance ou encore prise de mouvement, va transmettre le couple du moteur de propulsion de l’engin à la pompe sur lequel elle vient s’emboiter grâce à un arbre de transmission. On dit que la pompe est attelée au moteur de l’engin. La pompe ainsi animée, et correctement alimentée en eau, fournit en sortie de l’eau projetée à une pression de plusieurs bars via un établissement de tuyaux et de lances.

Nous décrivons ici l’hydraulique de ces engins de façon simplifiée sous la forme de schémas. Bien entendu beaucoup d’innovations ont vu le jour depuis les premiers fourgons-pompes, en particulier des asservissements électroniques qui ont renforcé la sécurité des matériels et des servants. Ils ne sont pas décrits ici et feront l’objet d’articles dédiés.

Ces schémas ne concernent que les engins-terrestres. Pour les bateaux-pompes voir notre dossier.

Par ailleurs nous traiterons prochainement l’injection en ligne dans la veine d’eau d’agents moussant ou mouillant dans un article dédié.

L’attelage de la pompe

  1. 1. Moteur de propulsion
  2. 2. Boite de vitesses
  3. 3. Arbre de propulsion
  4. 4. Arbre d’entrainement de la pompe
  5. 5. Essieu et roues
  6. 6. Pompe centrifuge à incendie

Point mort

Lorsqu’aucune vitesse n’est enclenchée l’essieu propulseur n’est pas entrainé et la pompe à incendie non plus.

Propulsion

Une vitesse est enclenchée, l’arbre de propulsion est entrainé et le châssis porteur est propulsé. La pompe à incendie n’est pas entrainée.

Entrainement de la pompe à incendie

Le cran de pompe est enclenché. L’arbre de propulsion n’est plus entrainé et le châssis porteur n’est plus propulsé. La pompe à incendie est entrainée.

NB : Pour la clarté du schéma une seule vitesse est représentée ici. La marche arrière (un engrenage qui inverse le sens de rotation de l’arbre de propulsion sur la première vitesse) n’est pas représentée ni le dispositif de synchronisation des vitesses et celui de l’embrayage.

L’hydraulique d’un fourgon-pompe

  1. 1. Collecteur de refoulements
  2. 2. Pompe
  3. 3. Vannes de refoulements
  4. 4. Refoulements
  5. 5. Vanne d’alimentation de de la pompe

L’hydraulique d’un engin-pompe porteur d’eau

L’impossibilité d’attaquer un feu directement dès sa présentation rend l’utilisation du fourgon-pompe difficile en zones rurales ou péri-urbaines où le réseau d’adduction est peu important et où il faut aller loin chercher l’eau. C’est pourquoi il a été installé sur l’engin une réserve d’eau, appelée la tonne1Ton et tonne sont tous deux dérivés d’un mot germanique utilisé dans la région de la mer du Nord depuis le Moyen Âge pour désigner un grand tonneau, ou tun. Un tonneau plein, d’environ un mètre de haut, pouvait facilement peser une tonne.. Par ailleurs il dispose d’un dévidoir dit de premier secours, pré-connecté à la pompe et à la tonne, lui permettant d’établir et d’alimenter une petite lance à incendie dès la présentation de l’engin et de son équipage. Il dispose ainsi de quelques minutes d’autonomie déterminantes dans l’attaque des feux naissants. Les porteurs d’eau sapeurs-pompiers sont les fourgons-pompes (FP), les premiers-secours (PS) ou véhicules de première intervention (VPI), les fourgons-mixtes ou fourgons-pompes mixtes (FM ou FPM), les fourgons-pompes-tonnes (FPT)…

  1. 1. Dévidoir tournant
  2. 2. Lance du dévidoir tournant
  3. 3. 1/2 raccord de remplissage de la tonne
  4. 4. Tonne
  5. 5. Trou d’homme
  6. 6. Niveau de la tonne
  7. 7. Alimentation du dévidoir tournant
  8. 8. Trop plein de la tonne
  9. 9. Vidange de la tonne
  10. 10. Vanne d’isolement du dévidoir tournant
  11. 11. Vanne de remplissage de la tonne
  12. 12. Collecteur de refoulements
  13. 13. Vanne d’isolement de la tonne
  14. 14. Refoulements
  15. 15. Vannes des sorties de refoulements
  16. 16. Pompe
  17. 17. 1/2 raccord d’alimentation de la pompe

Notes

Notes
1 Ton et tonne sont tous deux dérivés d’un mot germanique utilisé dans la région de la mer du Nord depuis le Moyen Âge pour désigner un grand tonneau, ou tun. Un tonneau plein, d’environ un mètre de haut, pouvait facilement peser une tonne.