Photographier les véhicules d’incendie
Si il existe des spotters1Ce terme concerne surtout les photographes d’aéronefs et proviendrait de celui désignant les observateurs du ciel en Grande-Bretagne pendant la Seconde guerre mondiale. Ces derniers devaient repérer et identifier les avions amis ou ennemis au dessus de Londres… To spot signifie en effet repérer en anglais. d’avions ou de navires il existe aussi de nombreux amateurs de photographies d’engins de secours et en particulier d’engins de lutte contre les incendies ou de secours à personnes de nos sapeurs-pompiers.
Voici quelques conseils personnels que nous souhaitons partager avec vous concernant la prise de vues de ces engins. Avec modestie, nous ne sommes pas des experts de la photographie ! D’ailleurs nous n’aborderons pas ici les aspects techniques : ouverture, vitesse d’obturation… Mais nous pouvons énoncer quelques critères que nous examinons lorsque nous recevons des images en vue de leurs publications sur netpompiers (près de 15 000 photographies publiées à ce jour !).
- Positionnez-vous correctement par rapport à la lumière et en particulier par rapport à la position du soleil. Avoir le soleil en face va créer des ombres qui vont déprécier la prise de vue. Les photographes expérimentés utilisent le flash pour « déboucher » les ombres mais c’est très difficile pour nous car les dispositifs réfléchissants de sécurité des engins vont là aussi perturber les prises de vues par un excès de lumière réfléchie. Pensez bien à ce point lorsqu’il s’agit de photographier des engins en train de défiler !
- Comme vu dans le point précédent évitez d’utiliser le flash si c’est possible. La fonction est souvent débrayable sur les appareils numériques modernes. Attention toutefois au temps de pause, augmenté par un manque de lumière, et donc pouvant affecter la netteté des prises de vues. Certains photographes aériens (les spotters !) utilisent souvent un pied qui permet d’éviter le « bougé »,
- Attention aux arrières-plans parasites ! Un poteau électrique, un réverbère… et parfois même un autre engin sapeur-pompier ! Si cela est possible modifiez l’angle de prise de vue pour diminuer voire supprimer ces éléments perturbants,
- De la même manière, et si cela est possible, évitez les objets en avant-plans : cônes, barrières….
- Bien entendu photographiez l’engin visé dans son intégralité ! Cela va de soi. Mais attention aux antennes ! Souvent coupées sur les images reçues,
- Cadrez vos prises de vues ! L’important ce sont les engins ! Donc qu’ils soient au centre de vos photographies. Ne cadrez pas trop serré ! Sur netpompiers nous recadrons les plans trop larges mais nous ne pouvons rien faire avec les plans trop serrés !
- Les angles de prises de vues optimales seraient de 45° par rapport aux arrêtes d’un engin,
- Ne négligez pas les vues arrières ! Elles permettent de visualiser ce qui fait la nature même d’un engin : l’hydraulique pour un engin-pompe, la tourelle d’une échelle, le balisage d’un véhicule de secours routier… Sur netpompiers nous recevons en moyenne une vue arrière pour dix vues avant ! Idéalement faites le tour de l’engin concerné avec une prise de vue par angle : deux vues arrières, deux vues avant (à 45° donc), avant gauche (AVG), AVD, ARG et ARD,
- Si vous avez la possibilité de réaliser des vues de dessus d’un engin profitez-en ! Cela aide les miniaturistes nombreux à visiter netpompiers,
- Bien entendu, les vedettes de nos photographies sont les engins ! Donc pas de passants, visiteurs…
- Doublez vos prises de vues ! On ne sait jamais. Nous avons eu quelques fois de mauvaises surprises,
- N’utilisez pas d’horodatage affiché ! Les données exif sont là pour ça,
- …
Nous aimerions insister sur quelques autres point importants pour nous :
- Photographiez la plaque constructeur ! Cela permet d’identifier le châssis de l’engin. Il est très difficile de distinguer par exemple châssis Citroën T55 d’un T46 pour ne citer que cet exemple. La plaque constructeur lève toute ambiguïté. Attention cette plaque est située à l’intérieur de la cabine sur les engins anciens et donc n’ouvrez pas les portières de l’engin de votre propre chef sans autorisation ! Sur les engins plus récents on trouve sur les flancs des cabines l’identification du modèle constructeur, suffisant pour nous.
- De la même manière photographiez la plaque de l’équipementier et/ou la plaque qui indique les caractéristiques d’un engin-pompe (capacité de la tonne, débit et pression de pompe…). Celle-ci est plus accessible et se situe en général à l’arrière de l’engin vers la niche de la pompe. Parfois on peut même y observer le schéma hydraulique ! A photographier également.
- Lors d’expositions d’engins, congrès, portes ouvertes de centres de secours…, des fiches signalétiques sont souvent apposées sur les véhicules. Prenez-en une photographie ! De même pour les fiches qui précisent les origines et l’histoire de véhicules anciens qui appartiennent souvent à des collectionneurs privés ou exposés par un musée…
N’hésitez pas à nous parler de vos habitudes et conseils !
Notes
↑1 | Ce terme concerne surtout les photographes d’aéronefs et proviendrait de celui désignant les observateurs du ciel en Grande-Bretagne pendant la Seconde guerre mondiale. Ces derniers devaient repérer et identifier les avions amis ou ennemis au dessus de Londres… To spot signifie en effet repérer en anglais. |
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