Le casque français modèle 1885
Le casque
L’uniforme des sapeurs-pompiers de Paris est modifié par une décision ministérielle de juin 1885. Ces derniers se voient dotés d’un nouveau casque en remplacement de celui répondant au modèle de 1855. Un arrêté ministériel de septembre 1887 autorise les sapeurs-pompiers des communes à porter également ce casque, ainsi que la tenue des sapeurs-pompiers de Paris.
Ce casque, issu des casques d’essais de l’armée française, est entièrement en laiton1Le laiton est constitué de cuivre et de zinc. comme le modèle antérieur mais avec une forme plus arrondie, demi-sphérique, emboutie en une seule pièce et avec un cimier beaucoup plus bas. Ce dernier est renforcé par une moulure latérale sur toute sa longueur et est fixé à la bombe par huit boulons dont les têtes des vis sont extérieurement visibles (4×2 vis rondes serrées par des écrous carrés à l’intérieur du casque).
Le casque porte une double visière à deux parties symétriques, visière et protège-nuque, et soudées à l’étain à la base latérale de la bombe, pour la protection de la figure et de la nuque, bordée d’un jonc et avec un élargissement sur les cotés pour protéger les oreilles. Les jugulaires en écailles sont remplacées par une courroie simple en cuir avec une boucle de serrage.
Le cimier à l’avant est orné d’une bombe enflammée (symbole des troupes d’élite).
La plaque attribut frontale
La plaque attribut frontale représente un écu timbré également d’une bombe enflammée. Mais le timbre peut aussi être un bûcher en flammes ou des haches entrecroisées. Il peut aussi reprendre les armes de la ville à laquelle appartient le corps de sapeurs-pompiers. C’est le cas pour la plaque du casque des pompiers de Paris où est représenté le navire à voiles des marchands de la Seine2Ce bateau figurait dès le 13e siècle sur le sceau de la puissante corporation des Nautes (les marchands de l’eau) qui est à l’origine de la municipalité parisienne. C’était une confrérie de marins commerçants qui gérait les affaires de la Seine et développait les échanges commerciaux entre la cité et le reste du monde. C’est son symbole, le bateau, qui sera adopté quelques siècles plus tard pour représenter Paris.
Le timbre est encadré par des feuilles de chêne avec glands (force, puissance, vertus civiques comme les actes de bravoure citoyens…) et des feuilles de laurier (victoire triomphante, vertus militaires…).
La plaque porte au dessus du timbre une couronne murale ou tourrelée. Celle-ci rappelle les murs d’une ville fortifiée et symbolise donc la commune et sa protection. Cette couronne est surmontée d’un ruban ou banderole (toujours en laiton) sur lequel est estampé le nom de la commune d’appartenance précédé de la mention Sapeurs-Pompiers.
Distinction entre les grades
- bombe nickelée et plaque frontale en laiton doré mat pour les officiers,
- bombe en laiton (dorée) et plaque frontale nickelée pour les sous-officiers,
- bombe et plaque en laiton (dorés) pour les sapeurs.
Le plumet
Un porte-plumet, tubulaire à section carrée, est fixé sur le côté gauche de la bombe du casque
Le plumet, amovible et retiré lors du service au feu, est un bouquet de plumes servant d’ornement. Il est porté lors de cérémonies ou de parades. En dehors de ces occasions il est rangé dans un tube de tôle.
Traditionnellement le plumet des sapeurs-pompiers est de couleur rouge pour les sapeurs et sous-officiers, tricolore pour les officiers.
Il est constitué de plumes de coqs. Son axe est en fanon de baleine.
Son embase est en laine et en forme d’olive. Cette olive est une cannetille, c’est à dire un fil creux que l’on obtient en enroulant un fil autour d’une aiguille pour faire une spirale très serrée qui se présente donc sous la forme d’un ressort.
Sa couleur peut aussi varier selon le grade ou la fonction (musicien, tambour, clairon…). Pour les sapeurs-pompiers de Paris l’olive est de couleur différente selon la bataillon d’appartenance.
Depuis 1845 les colonels, et de manière plus générale les chefs de corps, portent sur leur coiffe une aigrette blanche de héron. C’était le cas pour le colonel des sapeurs-pompiers de Paris.
Le porte-plumet et le plumet disparaissent officiellement en 1923.
Notes
↑1 | Le laiton est constitué de cuivre et de zinc. |
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↑2 | Ce bateau figurait dès le 13e siècle sur le sceau de la puissante corporation des Nautes (les marchands de l’eau) qui est à l’origine de la municipalité parisienne. C’était une confrérie de marins commerçants qui gérait les affaires de la Seine et développait les échanges commerciaux entre la cité et le reste du monde. C’est son symbole, le bateau, qui sera adopté quelques siècles plus tard pour représenter Paris. |