L’alimentation en eau dans la lutte contre les incendies


La bouche à incendie (BI)

Comme le poteau à incendie la bouche à incendie est un point d’eau alimenté par un réseau sous pression, public ou privé, mais a la particularité d’être enterrée sous la voie publique, ce qui la rend difficilement moins repérable par les sapeurs-pompiers.

Implantation d’une bouche à incendie

L’implantation d’une bouche à incendie doit être réalisée en garantissant l’accès et le fonctionnement en tout temps. En France elle doit plus particulièrement respecter un certain nombre de conditions décrites par la norme NF S 62-200:

  • elle doit être implantée sur un emplacement non réservé au stationnement des véhicules,
  • elle doit être située au plus à 5 m du bord de la chaussée accessible aux engins des services d’incendie et de secours,
  • Elle doit présenter un volume de dégagement à partir de son axe. Il est de 0,5 mètre autour de l’axe et de 2 mètres au-dessus,
  • elle doit être à distance d’un équipement électrique1Le volume sphérique de 10 mètres de rayon ayant pour centre l’intersection entre l’axe vertical de la bouche à incendie et le niveau du sol, ne doit pas contenir d’installation électrique supérieure à 20 kV, à conducteurs non protégés.,
  • elle doit être située en dehors des zones de dangers des flux thermiques et de surpression.

Caractéristiques hydrauliques d’une bouche à incendie

Les caractéristiques hydrauliques d’une bouche à incendie sont décrites par la norme NFS 61-211 (+ complément national en Avril 2007) et NF EN 14339 (Février 2006).

  • elle est équipée d’un raccord mâle de 100 mm, sans bouchon sur sa partie supérieure2C’est un raccord de type Keyser. Ce dernier est un dispositif mécanique asymétrique de raccordement de tuyaux, notamment pour la lutte contre l’incendie. Le raccord mâle équipe la sortie des bouches d’incendie.. Le raccord femelle, avec étrier et vis de verrouillage, équipe les pièces de jonction qui se branchent sur ces bouches. Cela peut être un coude d’alimentation ou une retenue,
  • son couvercle doit porter, en relief et sur sa face supérieure, l’inscription BOUCHE D’INCENDIE,
  • elle doit être signalée par une plaque indicatrice,
  • elle doit être implantée sur une canalisation d’un diamètre minimum de 100 mm et le réseau doit être en mesure de fournir un débit unitaire de 60 m3 /h minimum (1000 l/mn),
  • son utilisation nécessite une pièce de jonction de type coude d’alimentation.

Engin-pompe alimenté en eau à partir d’une bouche à incendie

Un engin-pompe [1] a besoin d’être alimenté en eau. Il s’est donc rapproché d’une bouche à incendie [2] elle même reliée à un réseau d’eau sous pression [3]. Son couvercle [4] a été retiré (il peut parfois être ouvert en pivotant sur son axe latéral). Un raccord coudé [5] a été installé et la vanne ouverte grâce au carré de manœuvre une clé de barrage [6]. L’engin est alimenté en pression via l’un de ses orifices d’alimentation [7] et un tuyau [8] le reliant au raccord coudé.

Notes

Notes
1 Le volume sphérique de 10 mètres de rayon ayant pour centre l’intersection entre l’axe vertical de la bouche à incendie et le niveau du sol, ne doit pas contenir d’installation électrique supérieure à 20 kV, à conducteurs non protégés.
2 C’est un raccord de type Keyser. Ce dernier est un dispositif mécanique asymétrique de raccordement de tuyaux, notamment pour la lutte contre l’incendie. Le raccord mâle équipe la sortie des bouches d’incendie.